l assurance vie un secteur en evolution
UN SECTEUR FORT, RÉPARTI EN DEUX CATÉGORIES
L’encours de l’investissement sur l’assurance-vie donne le vertige : 1600 milliards d’euros. La plus grande part de celui-ci, 80%, est investi dans des fonds à capital garanti et les 20% restant dans des Unités de compte. La différence entre ces deux types de placement est simple, le premier a une garantie de rendement contrairement au second. Avec 80 % de l’épargne investie dans le fonds en euros sans risque, l’assurance-vie séduit avant tout les épargnants les plus prudents, qui cherchent à abriter leurs capitaux dans un compartiment à l’abri des baisses.
DES CONSÉQUENCES SUR D'AUTRES SECTEURS
Le constat du cabinet d’analyse Good Value For Money est clair, la part investi dans l’immobilier augmente, par contre celle des fonds investis dans le marché obligataire diminue. Pour cause, le marché immobilier offre un bon rendement : 3.68% en 2016. Cependant, ces placements restent plus risqués que les investissements sur le marché obligataire. Par exemple, les assureurs-vie ont continués de faire monter le poids des actifs immobiliers au sein de leurs fonds en euros dédiés à la retraite comme une protection face au risque de remontée des taux. Ces contrats dédiés à la retraite ne détiennent pas moins d’un quart des actifs non-obligataire fin 2016. Leur rendement est de 3.8% en 2016 contre 4.07% en 2015.
QUEL AVENIR POUR LE SECTEUR ?
Malgré une baisse de la rentabilité de l’assurance-vie, la diversification vers le marché boursier semble difficile : avec des fonds qui montent moins que leurs indices de référence quand les marchés progressent, et qui baissent plus quand ils sont en berne, même avec des produits risqués, les risques de déficit sont élevés. Les récentes remontés des taux laissent présager une transition vers une augmentation du nombre de placement à risque, en effet, ces hausses risquent de trop affaiblir la rentabilité des fonds à capital garantie. Les agents risquent donc de se diriger vers des placements plus risqués mais plus rentables. De plus, les derniers projets d’Emmanuelle Macron sont d’alourdir la fiscalité pour les souscripteurs d’assurance-vie. Reste à voir quelle sera la réaction du marché : est-ce la fin de l’« âge d’or » de l’assurance vie ?