faible impact des mesures gouvernementales sur l immobilier
Malgré les nombreuses réformes engagées par le gouvernement depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, l’impact attendu de ces mesures sur le marché immobilier devrait finalement s’avérer relativement limité.
Tout d’abord, la reconduction du dispositif de défiscalisation Pinel et du prêt à taux zéro pour une période de quatre ans, bien que globalement positive sur le marché du neuf, ne devraient pourtant permettre qu’un nombre restreint de transactions. La raison ? Un recentrage des deux dispositifs sur des zones tendues, limitant leur incidence sur les marchés.
Autre mesure importante engagée par le gouvernement : la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), devenu désormais l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), pourrait porter préjudice au marché immobilier. Pourtant, la sortie du patrimoine financier de l’assiette imposable devrait, ici encore, avoir un impact limité d’après les économistes. Tout d’abord, parce que la revente des biens immobiliers – afin de les extraire de l’assiette fiscale – engendrerait le paiement de l’impôt sur les plus-values, ce qui rend potentiellement peu intéressante l’opération. En outre, les rendements des placements financiers sont actuellement faibles, et donc peu attractifs. Ensuite, la résidence principale est actuellement exclue de l’assiette fiscale de l’IFI. Or, elle constitue une part importante des propriétés des ménages possédant un patrimoine net taxable d’une valeur comprise entre 1,3 et 2,4 millions d’euros. Dès lors, l’effet incitatif à la revente de l’IFI devrait logiquement rester relativement faible.