l impact du brexit sur l immobilier
Prévu pour le 29 mars prochain, le Brexit pourrait apporter de nombreuses surprises. L’une d’elles porte notamment sur les cours de l’immobilier français.
Une hausse de la demande en perspective
Alors que de nombreuses entreprises ont d’ores et déjà fait le choix de quitter le Royaume-Uni, les particuliers semblent emprunter la même voie. En trois mois, le site SeLoger.com a en effet enregistré une hausse de 75% du nombre de consultations pour des annonces françaises dans la capitale. Une augmentation qui semble également avoir affecté l’ensemble de la région Ile-de-France, mais aussi la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi que la région Nord-Pas-de-Calais, et qui s’est accompagné d’une recrudescence de 17% du nombre de visites.
Les expatriés à la source de la tendance
Deux raisons peuvent permettre de comprendre un tel phénomène. Tout d’abord, les Britanniques pourraient craindre que les transactions immobilières en France ne se compliquent lors de l’entrée en vigueur du Brexit, le 29 mars prochain. Une peur qui les pousserait alors à anticiper, et à investir dans l’immobilier français dès aujourd’hui, afin d’éviter toute complication.
D’autre part, le départ du Royaume-Uni de l’Europe pourrait pousser un grand nombre d’expatriés à revenir vers la France. En effet, les citoyens français expatriés, dont le nombre est aujourd’hui estimé à 300 000, pourrait choisir de quitter la City de Londres, afin de rejoindre la Défense, ou d’autres quartiers d’affaires parisiens, qui ont déjà su profiter du vote britannique.
Tous les marchés ne sont pas concernés
Au final, cette brusque hausse de la demande pourrait avoir des repercussions sur les cours de l’immobilier français, en amenant une augmentation des prix dans certains quartiers parisiens. Depuis six mois environ, l’agence immobilière Barnes a ainsi constaté qu’entre 5% et 12% des transactions effectuées l’étaient avec des Français rentrant de Londres, ou bien avec des Européens quittant la capitale anglaise.
Or, le prix du mètre carré londonien est près de 1,8 fois plus élevé qu’à Paris, et les clients en provenance de Londres ont donc des références de tarifs très différentes, à même de pousser les prix vers le haut. Dans le quartier du Marais, par exemple, où près d’un quart des acheteurs sont d’anciens propriétaires londoniens, le seuil de 25 000€ par mètre carré a ainsi été dépassé.